L’équipe de NEI communique ses perspectives des marchés pour 2023 en mettant l’accent sur la recherche d’occasions à long terme au-delà de la volatilité à court terme.
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Si les marchés et les investisseurs avaient eu voix au chapitre dans le choix du mot de l’année 2022 du Petit Robert, ce serait sans doute « inflation ». À compter de janvier 2022, la publication mensuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC) aux États-Unis a dominé les manchettes alors que les investisseurs prenaient connaissance des données pour évaluer la réaction de la Réserve fédérale américaine. Pour la première fois depuis le début des années 1980, l’IPC des États-Unis a affiché une inflation supérieure à 7,5 % et elle a continué de s’accélérer pendant la majeure partie de l’année, l’inflation globale ayant atteint un sommet en juin et l’inflation de base, en septembre. L’inflation demeure obstinément élevée, malgré le rythme exceptionnel du resserrement qui a pesé sur la croissance économique et la valeur des actifs.
Même si le vieil adage selon lequel « pendant une crise du marché, toutes les corrélations vont dans le même sens » peut ne pas être tout à fait exact, l’esprit du dicton s’est avéré juste cette année. Les marchés boursiers et obligataires ont fortement reculé, l’indice US Aggregate Bond et l’indice S&P 500 ayant affiché une corrélation de plus en plus positive tout au long de l’année. Pour mettre les choses en perspective, sur la base du rendement réel, le portefeuille équilibré traditionnel composé d’actions et d’obligations américaines selon un ratio 60/40 a enregistré l’un de ses pires rendements (peut-être même le pire rendement selon le déroulement de la fin de décembre) en plus de dix ans. À l’extérieur des États-Unis, les marchés internationaux n’ont pas non plus offert aux investisseurs un abri contre la tempête, car les marchés développés et émergents ont également été confrontés à l’inflation, en plus d’autres risques idiosyncrasiques.
L’Europe a subi les répercussions de l’invasion russe en Ukraine, le Royaume-Uni a provoqué sa propre crise monétaire et la Chine a continué de sacrifier la croissance économique pour poursuivre sa politique zéro COVID.
La combinaison d’une forte inflation, d’un resserrement monétaire musclé, de la guerre en Europe et des répercussions d’une pandémie mondiale a donné lieu à une année difficile pour les investisseurs. Dans la plupart des cas, le marché n’a épargné personne, car les rendements ont été négatifs, peu importe la région, le secteur, l’exposition aux facteurs ou le style de placement. Même les placements non traditionnels comme la cryptomonnaie, l’or ou les marchandises n’ont offert aucun répit face au marché baissier. Les seules sources de rendements positifs ont été le dollar américain, le gaz naturel et le pétrole.
À bien des égards, 2022 a été une tempête parfaite. Il n’est donc pas surprenant que cette année ait été l’une des pires années pour les investisseurs équilibrés. L’aspect positif est que les gestionnaires actifs qui sont prêts à composer avec la volatilité trouveront probablement des occasions à long terme. Ces idées sont présentées dans nos perspectives des marchés pour 2023.