Nous discutons de sa gestion des risques liés à l’eau, et de la mise au point et la fixation d’objectifs d’utilisation de l’eau.
Objectif : Rechercher et partager de l’information sur la gestion de Sony des risques liés à l’eau; soutenir la mise au point et la fixation d’objectifs d’utilisation de l’eau à intégrer au processus de planification 2030 de la société.
Nous avons rencontré Sony dans le cadre d’un groupe d’investisseurs organisé par Ceres, un important organisme sans but lucratif constitué d’investisseurs, de sociétés et d’autres groupes sans but lucratif. Le travail prend racine dans l’initiative Valuing Water Finance de Ceres, une initiative mondiale menée par des investisseurs qui vise à mobiliser les sociétés ayant une forte empreinte hydrique11. NEI est l’investisseur responsable de la collaboration avec Sony; nous codirigerons une collaboration avec Amazon en 2024.
L’initiative Valuing Water Finance énonce six attentes12 qui concordent avec le sixième objectif de développement durable des Nations Unies, « Eau propre et assainissement ». Dans le cadre de notre discussion, nous avons surtout insisté sur les attentes en matière de consommation d’eau. Le principal scénario d’utilisation que nous avons examiné porte sur la fabrication de semiconducteurs, dont les ventes représentent 11 % du revenu total de Sony et qui nécessite d’importants volumes d’eau. Comme c’est le cas pour toute ressource essentielle à un processus de production, tous les risques associés à l’intrant sont transférés vers le haut de la chaîne. Pour maintenir sa production, Sony utilise une quantité importante et constante d’eau dans certains sites manufacturiers à travers le monde; si des restrictions imposées par les gouvernements, les changements climatiques, la rareté, la dégradation de sa réputation dans la collectivité ou d’autres facteurs en perturbent l’approvisionnement, cela pourrait avoir de lourdes répercussions sur ses affaires.
Les activités de Sony dans le secteur des semiconducteurs sont en expansion et devraient le rester, tout comme son empreinte hydrique. Nous voulons notamment comprendre comment la société aborde les répercussions potentielles à long terme sur ses affaires, comment elle entend réduire sa consommation d’eau par le recyclage et comment elle entend favoriser l’accès à l’eau dans les collectivités où elle exerce ses activités.
Sony se préoccupe indéniablement du risque important lié à l’eau depuis déjà plusieurs années. Elle s’est fixée en matière de climat et d’utilisation de l’eau des objectifs à long terme qui vont jusqu’en 2050, ainsi que des plans quinquennaux progressifs pour en faciliter l’atteinte. À titre d’exemple, d’ici à 2025, la société entend réduire l’intensité de sa consommation d’eau de 5 % sur les sites à forte consommation d’eau (ils ne le sont pas tous). Parallèlement à la réduction des taux de prélèvement d’eau, Sony investit dans les technologies de recyclage de l’eau pour améliorer cet aspect du processus de production.
Étapes suivantes : Sony amorce le processus de fixation de ses objectifs de développement durable pour 2030. Nous comptons discuter avec la société durant le processus pour pouvoir faire part de nos commentaires. Nous avons également l’intention d’examiner de plus près les risques liés à la chaîne d’approvisionnement de la société (fournisseurs de composantes qui font également face à des problèmes liés à l’eau), la surveillance du conseil et l’utilisation de l’eau dans les régions géographiques à haut risque, entre autres.
11 https://www.ceres.org/water/valuing-water-finance-initiative (en anglais)
12 https://www.ceres.org/sites/default/files/Ceres%20Corporate
% 20Expectations%20for%20Valuing%20Water%202022.pdf (en anglais)