Nous partageons nos attentes liées au climat avec les banques régionales américaines et les encourageons à progresser à l’égard de leurs engagements en matière de carboneutralité.
Objectif : Encourager les banques régionales américaines à progresser à l’égard de leurs engagements en matière de carboneutralité et à partager nos attentes liées au climat.
Pendant le trimestre, nous avons rencontré trois banques suprarégionales5 dans le cadre d’une collaboration avec des investisseurs menée par Ceres et l’Interfaith Center on Corporate Responsibility. Le groupe d’investisseurs cherche à faire comprendre l’urgence de la question de la carboneutralité dans les banques, soulignant que les plus petits prêteurs sont généralement perçus comme à la traîne de leurs homologues plus importants dans l’officialisation de leurs engagements.
Les changements climatiques posent un risque de placement important pour les banques. Même si leur empreinte carbone opérationnelle est relativement faible, les banques ont d’importantes émissions financées, c’est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre qu’elles financent au moyen de leurs activités de prêt et de financement. En raison de cette exposition, les banques se doivent d’intégrer les risques et les occasions liés au climat dans leur stratégie d’affaires. Autrement, elles pourraient s’exposer non seulement à un important risque d’atteinte à la réputation, mais aussi à des risques de marché et de crédit qui se répercuteraient ultimement sur leur rendement financier. Les grands prêteurs au Canada et aux États-Unis ont déjà fait les manchettes en raison du soutien financier qu’ils fournissent aux sociétés pétrolières et gazières et à d’autres sociétés à fortes émissions6, ce qui pourrait devenir très pertinent plus les changements climatiques s’aggraveront. Par ailleurs, si les sociétés qui reçoivent le financement des banques ne procèdent pas à la décarbonisation, le risque accru de leur inaction pourrait retourner au prêteur.
Les plus grandes sociétés avec lesquelles nous discutons ont pris des engagements de carboneutralité et ont commencé à établir des cibles intermédiaires pour certains secteurs à fortes émissions. Elles ont progressivement mis au point un système permettant de mieux comprendre les profils de risque climatique de leurs clients, et certaines ont entamé des engagements ciblés auprès de leurs clients. Toutefois, même les plus grandes sociétés ont encore du travail à faire pour élaborer leurs plans de transition7. Nous avons appris que les plus petites banques ont à peine commencé à s’attaquer au problème. Elles n’ont pas nécessairement une façon structurée de savoir ce que leurs clients commerciaux font au sujet de leurs émissions de carbone et n’ont pas encore défini leurs attentes liées au climat. Voilà l’une de nos principales demandes aux banques : qu’à titre de condition au financement, elles soient informées de la façon dont leurs clients à fortes émissions ont l’intention de faire la transition et qu’elles surveillent les progrès.
Nous ne nous attendons pas à ce que les banques cessent de prêter aux sociétés à fortes émissions. En fait, le financement que proposent les banques à ces sociétés est une composante essentielle d’une transition énergétique réussie. En fait, nous nous attendons des banques qu’elles comprennent les risques liés au climat au sein de leurs portefeuilles de prêts et qu’elles gèrent et communiquent leur plan sur la façon d’amener leurs clients vers la carboneutralité. Nous estimons qu’à l’heure actuelle, les plus petites banques américaines ont du rattrapage à faire.
Étapes suivantes : Même si nous sommes satisfaits de l’engagement des banques à l’égard des attentes du groupe d’investisseurs, nous envisageons de soumettre la question aux conseils d’administration des banques suprarégionales américaines afin de les encourager à augmenter leurs engagements en matière de carboneutralité et les mesures qu’elles prendront à cet égard.