Notre chef des placements, John Bai, nous fait part de ses perspectives pour les marchés en 2025.
En repensant au contexte économique de 2024, nous nous souviendrons de cette année comme de la récession la plus attendue qui ne s’est jamais concrétisée.
Malgré l’ombre menaçante des taux d’intérêt élevés et des pressions inflationnistes au début de l’année, l’économie américaine a fait preuve d’une résilience inattendue. Cette vigueur est principalement attribuable à la robustesse des dépenses de consommation, à une baisse appréciée de l’inflation et au début des cycles de réduction des taux d’intérêt par les banques centrales à l’échelle mondiale, ce qui a soutenu davantage les perspectives économiques positives.
Les actions ont bien performé dans toutes les régions. À la fin du troisième trimestre de 2024, l’indice MSCI Monde, l’indice MSCI États-Unis et l’indice MSCI Canada affichaient tous un rendement de plus de 30 % sur 12 mois. Il convient de souligner que ce succès ne s’est pas limité aux actions; les obligations et même le bitcoin ont enregistré des gains, démontrant ainsi un solide appétit pour le risque. Les « sept magnifiques » (Nvidia, Microsoft, Apple, Google, Meta Platforms, Alphabet et Tesla), qui sont des géants technologiques, ont continué de dominer au chapitre des rendements boursiers, stimulés par l’enthousiasme soutenu à l’égard de l’intelligence artificielle (IA). Cette tendance, qui a commencé en 2023 et s’est poursuivie en 2024, en particulier dans le segment des centres de données à très grande échelle, a fait ressortir l’intérêt soutenu des investisseurs pour la croissance stimulée par la technologie.
Comme toujours sur les marchés, des occasions se présentent et des incertitudes se profilent à l’horizon. Nous entrevoyons des occasions de placement dans les secteurs et les régions qui ont été à la traîne des marchés. Le marché américain a été la force dominante pour ce qui est de stimuler les rendements; toutefois, nous nous attendons à une convergence des taux de croissance à l’échelle mondiale, à mesure que ralentit le marché américain après avoir atteint des niveaux de croissance élevés, tandis que d’autres grandes économies comme le Canada et la zone euro devraient voir leur trajectoire de croissance s’améliorer, et les prévisions de croissance des bénéfices devraient rebondir.
Le marché américain demeure le plus cher et se négocie bien au-dessus de sa moyenne historique à long terme, tandis que d’autres régions se négocient à des valorisations plus proches de leurs normes historiques. Compte tenu de l’amélioration des perspectives de croissance et des valorisations plus intéressantes à l’extérieur des États-Unis, nous croyons que la convergence de la croissance pourrait alimenter l’expansion des ratios à l’extérieur des États-Unis.
Nous avons commencé à observer une partie de cet élargissement des rendements au-delà des mégacapitalisations au deuxième semestre de l’année, ce qui a eu une incidence positive sur nos fonds NEI. Ce n’est un secret pour personne que la concentration du marché a posé des défis à de nombreux gestionnaires actifs au cours des dernières années; toutefois, nous croyons que 2025 devrait offrir un contexte de placement plus normalisé dans lequel les rendements sont dictés par des facteurs fondamentaux plutôt que par quelques sociétés ou secteurs dominants. À mesure que cette normalisation et cet élargissement de la tendance se poursuivront, nous nous attendons à ce que nos fonds soient bien positionnés pour obtenir de solides résultats.
En ce qui concerne les incertitudes, en 2025, les investisseurs devraient surveiller de près plusieurs indicateurs clés. La stabilité du marché de l’emploi américain, les tendances de l’inflation mondiale et la capacité de l’Europe à rebondir sur le plan économique seront des indicateurs vitaux. Par ailleurs, les récentes élections américaines pourraient entraîner des changements de politique ayant une incidence sur les marchés nationaux et internationaux. Bien que l’on s’attende à un ralentissement de l’économie américaine sans récession, les politiques proposées pourraient avoir une incidence sur l’inflation, les taux d’intérêt et la dynamique de l’emploi. L’économie canadienne, qui dépend fortement des exportations vers les États-Unis, s’expose à des risques en raison des droits de douane et des renégociations de l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (ACEUM), qui pourraient perturber les échanges commerciaux et affaiblir le dollar canadien.
Nous croyons encore que les portefeuilles largement diversifiés présentent des avantages importants, surtout dans les marchés très concentrés d’aujourd’hui. Les obligations demeurent attrayantes, la hausse des taux de rendement des titres à revenu fixe offrant un point d’entrée intéressant, fournissant ainsi une protection contre la volatilité des actions et la possibilité d’un ralentissement économique. Cette stratégie vise à équilibrer le potentiel de rendements boursiers modérés avec la stabilité et l’attrait des placements en titres à revenu fixe, ce qui assure un portefeuille bien équilibré et résilient.
Alors que nous abordons l’année 2025 avec optimisme, il est essentiel que nous demeurions vigilants et souples. Les marchés boursiers ont été exceptionnellement robustes en 2024; c’est sans grande surprise que nous prévoyons une croissance plus modérée en 2025, même si nos prévisions demeurent positives. Toutefois, les investisseurs devraient reconnaître la résilience des marchés et comprendre que, malgré les surprises qui pourraient survenir en 2025, les perspectives à long terme demeurent positives. Les replis des marchés devraient être perçus comme des occasions de placement à long terme, et un portefeuille diversifié sera essentiel pour composer avec l’évolution de la conjoncture économique.
J’espère que les points de vue suivants de notre gamme mondiale de sous-conseillers, ainsi que nos perspectives à l’égard de l’investissement responsable (IR), vous aideront à prendre des décisions éclairées à l’aube de la nouvelle année.